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C'est, selon la légende, l'origine du nom de Crémines. L'activité minière remonte à l'ère romaine dans la région , mais a connue son apogée à la fin du 19ème siècle, plus particulièrement au sud du village, au lieu dit Les Montegnattes et sur les hauts de Corcelles, jusque dans la région du Siky Ranch.


Les deux premières illustrations ci-dessous montrent des scories trouvées sur les lieux, tandis que la troisième est certainement un vestige de la paroi d'un haut fourneau, car l'on observe des signes de fusion, voire de vitrification de la pierre, ce qui laisse supposer qu'une intense chaleur a modifié la structure de la roche.

L'historien Auguste Quiquerez cite dans son livre "De l'âge du fer", paru en 1866 à Porrentruy les faits suivants :


Le val de Moutier fournit des amas de scories, qui s'accroissent en nombre et en volume à mesure que la vallée se resserre. Sur l'ancienne route de Crémines ( Creux aux mines), à Saint-Joseph, à la hauteur de la ferme des Vaivres, nous avons déjà signalé dans plusieurs de nos publications un ancien emplacement de forges, près duquel on a découvert de nombreux tombeaux appartenant à plusieurs âges, dont les moins anciens étaient de l'époque franque ou burgonde, et les plus vieux des temps celtiques. Les premiers renfermaient divers objets en fer, armes, ornements, fers de cheval, tandis que les seconds contenaient des monnaies de bronze et des fragments de poterie.


Non loin de là, dans la direction de Corcelles, se trouvait un poste militaire romain pour protéger les chemins voisins, ainsi qu'un très vaste amas de scories de fer indiquant de longs et importants travaux, peut-être repris à divers intervalles.


En remontant la vallée de Seehof on peut remarquer au moins deux ou trois amas de scories et des débris de fourneaux placés de distance en distance selon la disposition des forêts voisines. Le terrain sidérolitique affleure en quelques lieux, mais ces affleurements n'ont pas été suffisants pour fournir le minerai nécessaire, puisqu'on a trouvé les traces de très anciens travaux avec des outils de fer de forme absolument inconnue.


A Seehof, un castel romain et un lieu de sépulture celtique jalonnent le chemin qui conduit à la vallée du Goldenthal où les verreries ont succédé aux forges nombreuses dont on voit les vestiges. Le nom de Goldenthal indique que cette contrée a été occupée par de ces chercheurs d'or qui dans le Jura reparaissaient ça et là de siècles en siècles, sans jamais rencontrer autre chose que des mines de fer.

Avez-vous peur de l'Homme Noir ? Non ?  Alors lisez la suite...


L'homme noir


Au temps où l'exploitation des mines de fer était fort répandue dans la région, l'Homme Noir n'avait pas le visage sympathique de celui qui illustre le jeu que nous connaissons bien.

Personnage maudit


Aujourd'hui encore laborieux, le métier de mineur était plus pénible et plus dangereux à l'époque. Les étais étaient en bois, souvent posés avec des moyens rudimentaires. Et malheureusement, il arrivait parfois que les ouvriers soient enterrés vivants, suite à l'effondrement du plafond. La mine était alors déclarée maudite et personne n'osait plus y creuser... par crainte de rencontrer l'Homme Noir. Un personnage imaginaire, qui selon la légende, parcourait les mines, y semant, quant cela lui était possible, la mort.


Le fait que l'inspecteur des mines, M. Quiquerez, ait trouvé des outils dans les galeries de Corcelles, permet de penser qu'un accident s'y est produit. On apprend qu'après quoi, l'extraction du minerai a été interrompue pendant une longue période. Faut-il voir dans cette légende l'origine du jeu de l'Homme Noir, qui consiste à échapper au personnage redoutable en passant par les petits trous? Il semblerait qu'il en soit ainsi, mais il est évident qu'on reste ouvert à tout autre suggestion.


Quasi unique, ces courageux mineurs allaient chercher le minerai au "Maljon", dans la montagne, le lavait ensuite dans l'eau du ruisseau, d'où le nom encore connu des "Lavoux", puis le conduisait dans les bas fourneaux pour la réduction du fer. La matière ainsi traitée prenait ensuite le chemin de la forge hydraulique du Martinet, où elle était transformée pour la confection d'outils. A notre connaissance, Corcelles est un des seuls lieux en Suisse où s'effectuaient les quatre étapes. La première mention écrite d'une exploitation de minerai date de 1179, tandis que la dernière concession remonte à 1830.